A l’occasion des
journées mondiales de la polio 2022, une conférence s’est tenue à l’OMS Genève
(Suisse) les 21 et 22 octobre derniers avec la présence exceptionnelle de
Jennifer Jones, présidente internationale du RI.
Dans le cadre de cette
conférence internationale intitulée « La santé de la mère et de
l’enfant » il a été beaucoup question de la polio dont l’éradication
approche aujourd’hui les 99,9%. Un combat qui n’est certes pas gagné, tant il
est vrai qu’un cas a récemment été découvert à New-York.
Cette éradication doit
beaucoup, et même plus, au Rotary qui en a fait depuis plusieurs années l’une de
ses causes majeures et qui a déjà contribué à cette cause à hauteur de 2,6
milliards de dollars.
La contribution annuelle des
rotariens étant environ de 50 millions de dollars note Michel Zaffran qui
abonde en précisant que seule la vaccination viendra à bout de la polio en
précisant même, sans doute vers 2026.
Au-delà de la polio, c’est la
santé publique qui préoccupe également le Rotary qui peut désormais s’appuyer
sur son expertise.
« Cette connaissance du
terrain est reconnue par l’OMS et le Rotary comme une force qu’il faut
utiliser, même après l’éradication totale de la polio. En effet sur le terrain
les équipes ont beaucoup appris sur la santé de la mère et de l’enfant et
savent comment réduire leur mortalité ».
Réduction des coûts de santé,
éducation, amélioration de l’alimentation, du logement, des activités
professionnelles des femmes sont autant de points qui permettront à terme
d’augmenter la productivité, la richesse nationale, de diminuer le taux de
natalité et les coûts de santé, ainsi que le taux de handicap…
En un mot, il s’agit
d’améliorer la place de la femme dans la société en lui permettant de
participer mieux et davantage à la vie communautaire, comme économique.
Quant à Jennifer Jones, elle
a pleinement corroboré tous ces points, tout en insistant sur la richesse d’un
partenariat gagnant-gagnant avec son premier partenaire dans le domaine, l’OMS.
Last, but not least, la
présidente insiste sur la volonté du RI à traiter d’autres maladies, pour ne citer que les diarrhées, Ebola ou
encore la Covid-19, sans oublier la malaria en Zambie qui pourrait même faire
l’objet de la création d’une fondation spécifique.
Et d’abonder « Dans les
deux provinces où nous sommes intervenus, le taux de mortalité infantile a
baissé de 50% ! ».
« C’est une véritable
guerre que nous livrons, et tout est intimement lié ».
Puisant dans l’ADN rotarien,
Jennifer Jones note que c’est en travaillant en communauté ou en réseau, en
commençant par les clubs Rotary présents dans quelques 200 pays, que l’on
pourra agir pour régler les problèmes. « Nous voulons agir pour les
autres ».
Quel bel altruisme en
particulier donc à l’endroit des mères et des enfants, le tout sur fond
d’éradication de la polio.
Et puis dernière nouvelle
fraîche de quelques jours, Michel Zaffran et Jean-Luc Perrin viennent d’annoncer
à Jennifer que le gouvernement français venait de se lancer dans la guerre
contre la polio à hauteur de 50 millions d’euros aux côtés d’autres pays. Une
détermination collective de 2,54 milliards de dollars pour éradiquer une
maladie humaine pour la deuxième fois seulement dans l’histoire.
Michel Godet DRPIC 1710
Lien
pour l’interview exclusive de Jennifer Jones :
https://youtu.be/vAzKmy6mLa8